TO LIKE OR NOT — spectacle
C’est l’histoire de 10 jeunes de 15–16 ans, après une soirée qui apparemment a mal tournée. Ils ont flirté, dansé, fait des erreurs et se sont perdus, un peu…. Mais le lendemain, et les jours qui suivent ? Que se passe-t-il quand les masques tombent et que tout craque ?…
Le fil de la soirée va se reconstruire sous nos yeux. Tout au long du spectacle, chaque personnage va se débattre avec les révélations qui y ont été faites. Ils vont alors tenter de reprendre le dessus. Chacun aura des choix à faire vis-à-vis de soi et des autres.
Le spectacle commence par des lives de justification sur Instagram, mais les commentaires des uns et des autres vont révéler la violence des relations qu’ils entretiennent sous la surface. Il s’agit alors d’essayer de protéger ses secrets, de ne pas sombrer. Paradoxalement les personnages deviennent d’autant plus intolérants aux fragilités des autres qu’ils ont été eux-mêmes mis en difficulté. Il faut se reconstruire une image, ne pas chuter dans un questionnement à la fois moral, émotionnel et finalement existentiel.
Une esthétique au plus près du sujet
Il s’agit de s’inscrire dans le réel et de le décaler petit à petit, créer une métaphore de la réalité du monde adolescent en partant de leur univers et de leurs outils. Tout d’abord le smartphone, porte vers le virtuel, la connexion permanente plonge pourtant chacun dans une solitude « en réseau ». Il y a quelque chose de profondément existentiel dans ce besoin d’être liké.
Dans les existences virtuelles, (réseaux — filtre — jeux vidéo) on incarne des personnages aux vies multiples, parfois aux antipodes de soi. D’un point de vue existentiel, que cela implique-t-il ?
En croisant des séquences de jeu en ligne et de jeu théâtral, le jeu en ligne pourrait devenir un espace où tout peut se dire, où à travers le filtre des personnages du jeu, la parole se libère.
Les applications (réseaux, notification, audio, caméra, vocaux) ont modifié les habitudes et les codes. Les selfies, l’omniprésence de l’image, le croisement textes + commentaires + images, le cadrage vertical induit par les fonctionnalités des smartphones, ont créé de véritables esthétiques et une autre manière de composer des images.