08 Mar ALCESTE ET CÉLIMÈNE : MOLIÈRE VS 4È DU COLLÈGE VOLTAIRE
1è ATELIER AVEC MARION SUZANNE > COLLEGE VOLTAIRE > CLASSE DE 4E DE BERTRAND LOUET
Alceste : Bb faut qu’on parle
Ce que tu fais ça me casse un peu les couilles
T grave dans l’abus
Dans tous les cas tu le sais je le sais on va se quitter
Et en vrai de vrai j’ai pas les couilles pour le faire.
Célimène : Donc tu me ramènes chez moi pour m’embrouiller ?!
(tchippppp )
Alceste : Je veux pas te faire chier mais …
Tu vas trop voir ailleurs, y’ a trop de mecs dans ta vie.
Chui quoi moi pour toi ?! Une simple merde ! Hein ?!
Je peux plus là, c’est trop pour moi, je cède.
Célimène : T’es en train de dire que je suis ta chose, je t’appartiens !
Écoute moi chui une femme libre
et si ça te convient pas va te faire foutre.
Anyways …
Les mecs viennent me parler tu veux que je fasse quoi, que je les recale,
que j’arrête de leur parler,
j’te rappelle qu’on est pas marié, t’es personne par rapport à moi,
je fais c’que j’veux, si ça te plait pas, casse toi !
Alceste : Alors calme toi c’est vraiment pas ce que je voulais que tu comprennes,
je te demande pas de les recale ni d’arrêter de leur parler je te demande juste de comprendre que je te kiff, Célimène putain j’te kiff, qu’est-ce que tu veux pas comprendre.
Mais quand tu demandes de ken ouvertement tu peux pas dire que c’est entièrement de leur faute.
Je sais que t’es une meuf juste incroyable, que ton regard en fait tomber plus d’un, que ton corps en fait baver d’autres, ta joie de vivre en impressionne mais un truc qui fait de toi ma Célimène c’est l’espoir que tu donnes à tous ces mecs dont moi qui suis juste dingue de toi.
La seule chose que j’attends de toi, c’est pas forcément que tu me donnes tout l’amour que j’ai pour toi mais me regarder comme celui qui sera toujours et à jamais avec toi.
Salma D., Nina R., Rose B. M.
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Pour mémoire… l’original :
Le Misanthrope , Acte II scène 1
ALCESTE : Madame, voulez-vous que je vous parle net?
De vos façons d’agir, je suis mal satisfait.
Contre elles, dans mon cœur, trop de bile s’assemble,
Et je sens qu’il faudra que nous rompions ensemble.
Oui, je vous tromperais, de parler autrement,
Tôt, ou tard, nous romprons, indubitablement;
Et je vous promettrais, mille fois, le contraire,
Que je ne serais pas en pouvoir de le faire.
CÉLIMÈNE : C’est pour me quereller, donc, à ce que je vois
Que vous avez voulu me ramener chez moi?
ALCESTE : Je ne querelle point; mais votre humeur, Madame,
Ouvre, au premier venu, trop d’accès dans votre âme;
Vous avez trop d’amants, qu’on voit vous obséder Et mon cœur, de cela, ne peut s’accommoder.
CÉLIMÈNE : Des amants que je fais, me rendez-vous coupable?
Puis-je empêcher les gens, de me trouver aimable?
Et lorsque, pour me voir, ils font de doux efforts,
Dois-je prendre un bâton, pour les mettre dehors?
ALCESTE : Non, ce n’est pas, Madame, un bâton qu’il faut prendre,
Mais un cœur, à leurs vœux, moins facile, et moins tendre.
Je sais que vos appas vous suivent en tous lieux,
Mais votre accueil retient ceux qu’attirent vos yeux;
Et sa douceur offerte à qui vous rend les armes,
Achève, sur les cœurs, l’ouvrage de vos charmes.
Le trop riant espoir que vous leur présentez,
Attache, autour de vous, leurs assiduités;
Et votre complaisance, un peu moins étendue,
De tant de soupirants chasserait la cohue.
(…)
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